Gestion dynamique: la rivière a un transit solide

Constat liminaire : la problématique du transit solide au fond des rivières a longtemps été ignoré et des usages inadaptés comme les curages ont déstabilisé les cours d’eau.

L’idée : une éco-conception des interventions qui seront ponctuelles sur le lit mais qui auront des effets importants sur le fonctionnement de la rivière : stabilisation, recharge sédimentaire, diversification des écoulements, restauration piscicole.

Objectifs : travailler sans extraction des matériaux graveleux du lit, réduire les impacts des chantiers par la maîtrise des forces hydrauliques du cours d’eau, réduire fortement le bilan carbone du chantier. Les dépenses du Maître d’Ouvrage seront moindres : le coût des investissements pourra être inférieur à 10% du prix des protections de berge.

Mise en œuvre sur l’Ain et la Bléone  : des terrassements de chenaux sont réalisés dans les atterrissements et les terrasses anciennes. Les chenaux permettent de dimensionner les flux concurrentiels des ramières. Pendant les crues, les chenaux artificiels concurrencent hydrauliquement les lits problématiques. Les injections des matériaux graveleux issus des terrassements stabilisent le profil d’équilibre de l’ensemble du lit vif.  Ces opérations agissent sans modifier la ligne d’eau, mais influencent les érosions et le charriage solide du fond en relation avec les orientations des chenaux et aménagements.

Ainsi le cours de l’eau sera stabilisé pour provoquer des érosion de berges dans des zones choisies afin de permettre la recharge sédimentaire et la diversification des écoulements. La stabilisation des mouvements peut être complétée par des secteurs en semis de pieux, des peignes d’arbres entiers ou du génie végétal pour créer des iscles végétalisés à des endroits stratégiques.

En parallèle, les mouvements de matériaux du fond provoquent des radiers propices à des frayères de salmonidés et des aménagements piscicoles sont envisageable.

Retours d’expérience : Ces méthodes d’interventions ont été menées sur le terrain et suivies pendant 5 ans avec des résultats sont très positifs. Elles ont permis d’améliorer les mesures d’éco-conception